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Fixer le temps, se définir dans l’espace

De Longemalle à Plan-les-Ouates. L’Ecole d’horlogerie dans l’espace cantonal

Une double contrainte pèse lors de l’installation d’un atelier d’horlogerie: garantir d’une part l’exposition constante à la lumière du jour et d’autre part l’absence de vibration et de bruit. Ces exigences ont influencé le choix et l’architecture des bâtiments qui, depuis 1824, ont abrité l’Ecole d’horlogerie. Toutefois, d’autres impératifs liés notamment aux politiques de l’instruction publique pèsent sur les changements de localisation.

Prohistoire (Gérard DUC)

Épisode 8 – Narration

Alors que l’Ecole d’horlogerie s’apprête à déménager à Plan-les-Ouates, force est de reconnaître qu’en deux cents ans d’existence, ses déménagements furent nom-breux.

A sa création, en 1824, son unique classe s’installe dans un local sur l’actuelle place Longemalle. Exsangue, il ne suffit pas à recevoir la deuxième classe, fondée en 1826 et qui s’installe dans le quartier de l’Ile.

Au moment où l’école devient municipal en 1843, elle a gagné de nouveaux locaux, dans le Grenier à blé de Rive. Ces locaux s’avèrent assez vite trop étroits pour une école qui créé, les années suivantes, une série de classes dans le but d’enseigner toutes les branches de l’horlogerie.

En 1873, le legs du duc de Brunswick permet aux autorités municipales de construire un nouveau bâtiment moderne, à la rue Necker, dans le faubourg horloger de Saint Gervais.

L’école déménage encore deux fois: en 1943, dans le quartier de la Prairie alors qu’elle a rejoint depuis plus de dix ans le giron du canton, intégré à l’Ecole des Arts et Métiers. Puis en 1966, à Lancy, gagnant les anciens locaux des Constructions méca-niques du Léman, actives dans la fabrication de munitions.

L’école des jeunes filles connaît moins de stabilité encore: entre 1843 et 1862, elle connaît cinq emplacements différents avant de s’installer, à sa réouverture en 1894 dans le nouveau bâtiment de la rue Necker.

Prohistoire (Gérard DUC)

Fixer le temps, se définir dans l'espace : De Longemalle à Plan-les-Ouates
Fixer le temps, se définir dans l'espace : De Longemalle à Plan-les-Ouates

Illustrations Fabian Menor

Fixer le temps, se définir dans l’espace

Le temps, l’espace et le défi de la précision

Donner l’heure avec précision n’a été longtemps ni techniquement possible, ni socialement nécessaire. Dès le 18e siècle, l’accélération des rythmes de vie exige davantage de régularité dans la fixation des heures.

Ce fut une sollicitation à l’innovation de la technique horlogère. Mais le temps c’est d’abord l’espace. L’impulsion majeure à la création de garde-temps de très grande précision vient ainsi du besoin de se repérer en mer.

Prohistoire (Gérard DUC)

Épisode 1 – Narration

La création de garde-temps de très grande précision est née du besoin de se repérer en mer. Si fixer la latitude est facile pour tout bon marin, le faire pour la longitude est plus complexe et fonction du temps. La création de garde-temps de très grande précision est née du besoin de se repérer en mer. Si fixer la latitude est facile pour tout bon marin, le faire pour la longitude est plus complexe et fonction du temps. C’est donc grâce à un chronomètre de marine de très grande précision, réglé sur l’heure du port de départ et capable de supporter tous les aléas de la haute mer, que le navigateur peut évaluer la distance qu’il a parcourue ainsi que sa position.

Seule condition: régler quotidiennement sa montre de bord sur l’heure solaire. Partant du principe qu’une heure d’écart donne partout 15 degrés de longitude, cela correspond à 1650 kilomètres là où la circonférence de la terre est la plus grande. Par conséquent à l’équateur, une montre qui avance ou recule de 4 minutes provoque une erreur de positionnement de 110 kilomètres au fil des jours… suffisamment de quoi provoquer la perte en mer du navire.

Au 18e siècle, les perfectionnements techniques de ce type de garde-temps provoque l’essor de l’horlogerie de précision dont celle de Genève. Le réglage et le contrôle chronométrique de ces montres deviennent parallèlement des enjeux essentiels. Construit en 1772, l’Observatoire de Genève procède déjà aux comparaisons des chronomètres déposés pour les premiers concours organisés par la Société des Arts.

Prohistoire (Gérard DUC)

Teaser 1: le temps, l'espace et le défi de la précision
Teaser 1: le temps, l'espace et le défi de la précision

Illustrations Fabian Menor

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